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Par Claire-Cerise le 13 Août 2024 à 08:00
Virée Automne 2023
Suite Art.1023
Toujours le 16 octobre, nous déambulons dans les rues de l’Isle-sur-la-Sorgue, appelée « la Venise provençale », avec mon aminaute Martine et son mari Éric, présentés dans l’article précédent et qui connaissent l’endroit par cœur ayant vécu là pendant une vingtaine d’années.
Ils vont donc s’évertuer à nous montrer les moindres recoins de ce village dont l’Histoire se raconte comme une épopée. L’ Isle surgit du fond des marécages de la Sorgue entre les XIème et XIIème siècle et se dressa sur des pilotis comme par enchantement. Car les premiers habitants du lieu étaient des pêcheurs qui, pour échapper aux envahisseurs, vivaient dans cette zone marécageuse, dans des cabanes sur pilotis.
Mais il s’avère qu’il y avait déjà des hommes implantés en ces lieux bien avant, puisqu’un village néolithique et son cimetière ont été découverts lors de fouilles récemment menées entre 2012 et 2015. Construit vers 4000 avant J.-C. le village était constitué de maisons en bois et en terre crue. Le nom primitif « l’ Isle » est encore employé aujourd’hui au niveau local au lieu de l’Isle-sur-la-Sorgue officiellement adopté en 1890.
La ville sera entourée de remparts au XIIème siècle, dans lesquels trois portes seront percées au XIIIème pour accéder aux trois quartiers intra-muros. Un quatrième situé extra-muros accueillera dès le début du XIIIème siècle, le couvent des Franciscains.
Collégiale Notre-Dame des Anges
(qui sera le sujet de mon article suivant)
Le XVIème siècle est marqué par la montée du protestantisme dont les idées séduisent une partie de la population. La ville fut gravement touchée par la Révolution, notamment pendant la Terreur. D’abord rattachée au département des Bouches-du-Rhône, L’ Isle fut ensuite incorporée à celui du Vaucluse créé en août 1793.
Après la Révolution, le Vaucluse entre dans le siècle de la modernité. L’énergie hydraulique, déjà à l’origine du développement économique de L’ Isle au Moyen Âge, va, grâce à la révolution industrielle du milieu du XIXe siècle, faire bondir le nombre d’usines et contribuer à la prospérité de la ville. L’industrie lainière a toujours participé à cette dernière. La maison Brun de Vian-Tiran est la seule usine encore en activité depuis 1808.
La ville conserve dorénavant ses roues à aubes pour témoigner de son passé industriel.
A la fin des années 1960, l’industrie a laissé la place aux antiquités. Aujourd’hui, la ville se place à la troisième place européenne du commerce des antiquités.
Elle organise deux foires annuelles, à Pâques et à l’Assomption, qui attirent des visiteurs et acheteurs du monde entier. Moi qui aime chiner, je suis aux anges ! Mais le manque de place dans le Ccar pour rapporter de la brocante, ne nous permet pas de chercher à faire des affaires, ce qui ne nous empêche pas cependant de passer devant les étals avec curiosité !
Après avoir déambulé dans le Centre ville, nous allons rechercher la voiture car Martine et Éric veulent nous montrer « le partage des eaux » !
C'est le lieu où la Sorgue, qui prend naissance à Fontaine-de-Vaucluse, se sépare en deux bras, la Sorgue de Velleron et la Sorgue d'Entraigues.
Le lieu est agréable ! Balade familiale appréciée des l'Islois comme des touristes de passage, c'est aussi un lieu naturel préservé et très prisé à l’heure du pique-nique.
Mais le jour décline et l’humidité commençant à se faire sentir nous quittons les lieux et Martine et Éric nous déposent devant notre Baluchon. Cette journée bien remplie nous aura permis de mieux nous connaître ce qui était son but principal, mais de l’avoir fait autour d’une bonne table puis au cours de cette belle balade, ne pouvait que nous combler !
Encore merci Martine et Éric pour votre accueil et pour votre gentillesse. Les mois ont passé depuis, mais le souvenir est bien présent encore ! Et ce soir là, nous rejoignons l’Aire de Fontaine de Vaucluse, comme la veille !
À suivre…
Claire-Cerise
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