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Par Claire-Cerise le 2 Décembre 2014 à 22:30
Suite Art.734
Après le restaurant et un passage à notre chambre d’hôtes, nous partons en tandem à la découverte du Nord-ouest de l’île.
Il y a là le Phare du Creac’h, « promontoire » en breton, qui se trouve être l’un des plus puissants phares au monde dû à ses lampes au xénon arrivées en 1971, plusieurs procédés d’allumage s’étaient succédés à partir de 1863.
Aujourd’hui, il balise l’une des routes maritimes les plus fréquentées de l’Océan Atlantique, son radio-phare ayant une portée lumineuse de 60km et sa corne de brume de 18km. Il marque la frontière entre la Manche et l’Atlantique et guide les bateaux rentrant dans la Manche.
Photo du Net (clic)
Il y a au pied du phare depuis 1988, le célèbre musée des Phares et Balises que nous ne visiterons pas de peur de ne pouvoir tout voir ! Il faut bien délaisser quelques endroits pour nos escapades suivantes ! De l'autre côté de la route... le sémaphore s'est métamorphosé en juillet 2009 en résidences d'écrivains (clic) insulaires. Il ne faut pas oublier que Ouessant accueille le Salon international du livre insulaire (clic) depuis 1999.
Nous faisons le tour du quartier où de jolies maisons en pierre se dressent de-ci de-là, ainsi que de jolis moulins dont celui de Karaes que nous allons voir de plus près. Reconstruit à l’identique en 2010 par le Conseil général du Finistère qui en est le propriétaire, il serait le plus petit moulin à vent de France.
En 1759, se dressaient sur le territoire, 4 grands moulins seigneuriaux et 32 petits moulins à vent alors qu’on en dénombrera une centaine au début du XXème !
C’est l’installation d’un boulanger et l’arrêt de la culture de l’orge au profit de la pomme de terre, qui entraîna leur abandon. Pauvres petits moulins, dommage car ils sont bien jolis !
Avant de faire quelques pas sur la lande et les rochers qui surplombent l’Océan, nous allons voir, un peu plus haut derrière le phare, un artiste installé sur l’île depuis 5 ans et qui confectionne en ces lieux depuis 3 ans, au sein de sa petite entreprise « Tête en l’air », (clic) des girouettes en bois telles que les ouessantins les fabriquaient traditionnellement et individuellement dans l’île autrefois.
Depuis l’ouverture de l’atelier, les insulaires renouent avec cette tradition et Mathieu, ancien infographiste, vit maintenant de son nouveau métier, certaines de ses girouettes se sont implantées au Brésil, aux Etats-Unis et en Nouvelle-Zélande.
Après cet intermède artisanal, nous continuons notre promenade pédestre au milieu de gros rochers qui se dressent vers le ciel inlassablement.
Le site du Phare du Creac’h est bien sauvage encore et la côte y est très découpée.
A notre grande surprise, nous allons y découvrir l’emplacement d’une cloche sous-marine installée là en 1912.
Nous sommes surpris car nous ne connaissions pas l’existence de ces cloches !
Seul vestige, un bâtiment construit sur la Roche-à-pic que nous avons devant nous et qui devait supporter une poutre métallique haubanée de 30 mètres de porte à faux.
Par temps de brume, une cloche électrique était immergée à 7 mètres de fond d’où elle propageait un signal réglé depuis le phare. Les sons qu’elle produisait étaient captés par des hydrophones installés le long des coques des bateaux qui s’en étaient équipés. A partir de là, ces bateaux pouvaient se situer par rapport à l’île. Nous sommes subjugués par cette technique originale, inconnue de nous jusqu’ici mais qui fut supprimée en 1919.
Visages pétrifiés pétrifiants !
Nos visites de l’après-midi se terminent ainsi et nous rentrons à Lampaul pour nous reposer un peu avant de dîner.
Et après ? Après, nous avons dormi comme des bébés dans notre lit-clos !
Et mardi 9 décembre…
Après le Nord-ouest, le Nord-est !
A lire ICI le n° 737 (clic) !!!
(suite à un mauvais transfert de OB vers Ekla, l'article 737 n'est pas dans la suite logique des articles)
Claire-Cerise
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