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201 - Collonges-la-Rouge
Et voilà donc la petite merveille !
Suite de l’art. 200
Après Noailhac, nous voici très vite à Collonges-la-Rouge puisqu’il y a, entre les deux villages, à peine 4 km. Nous y trouvons une aire de camping-car qui nous permettra d’y garer notre Baluchon le temps de faire le tour de cet étonnant et beau village.
Etonnant ce village car, comme son nom l’indique, il est construit en grès rouge ! Du rouge de chez rouge ! Jamais vu ça ! Et nous tombons sous le charme !
Nous sommes toujours le mercredi 6 octobre et nous commençons notre balade dans ces vieilles rues historiques et bordées de belles demeures. Il y a 470 habitants à Collonges et nous sommes toujours en Corrèze dans le Limousin…
Au VIIIème siècle les moines de l’abbaye de Charroux en Poitou fondent en cet endroit un Prieuré protégé par une enceinte dans laquelle viendront se mettre sous sa protection, paysans, artisans et commerçants. L’accueil des pèlerins allant à Compostelle via Rocamadour est une source de profits et la communauté prospère …
Dès 844, Collonges fait partie de la Vicomté de Turenne qui est indépendante de la Couronne de France, ce qui permet au collongeois de bénéficier de privilèges, de libertés, de précieuses exemptions fiscales et du droit d’exercer la justice. Collonges se pare de superbes castels et de manoirs.
Curieuse cette sculpture !
Quand Collonges traverse au XVIème siècle les guerres de religion, elle le fait de façon pacifique car, cas unique, les deux nefs de l’église sont utilisées en alternance pour le culte catholique et le service protestant.
Mais le vent tourne et le XVIIIème verra la vente de la Vicomté à la Couronne en 1738 ce qui entraîne la fin des privilèges et le début du déclin de Collonges.
Au XIXème le phylloxéra décime les vignes et l’exode rural fait perdre 40% de la population de Collonges.
Au XXème la municipalité obtient dès 1905 le classement de l’église et, en 1927, c’est le signal du renouveau de la « Seconde Renaissance » du village par la Société des Amis de Collonges qui permet le classement du site tout entier en 1942.
C’est le matin et malheureusement pour nous, les artisans n’ouvrent leurs ateliers que l’après midi… tant pis, cela nous donnera l’occasion de revenir dans ces lieux une autre fois ! Nous passons d’une ruelle à une autre… admirons, photographions, rentrons, ressortons…
Voici l’église Saint Pierre avec son clocher roman de 1100 qui s’élance aux côtés du clocher carré et de la tour du guetteur. Les voutes de la nef ont été reconstruites au XVème siècle. Au XVIème le système défensif de l’église a été renforcé au cours des guerres de religion. Le grand donjon carré fut pourvu d’une salle de défense communiquant avec un chemin de ronde.
A l’extérieur, levez la tête pour admirer le tympan (1130-1140)… Il est l’œuvre admirable d’artistes limousins. « Véritable ivoire dans un cadre de rubis, il est en pierre calcaire de Nazareth, proche de Turenne ».
Voici aussi le Castel de Vassinhac qui date de 1583 et qui avait à la fois une fonction défensive et une vocation résidentielle.
La Chapelle des Pénitents date du début du XVème. A partir de 1665 elle abrita la confrérie des Pénitents noirs qui enterrait les morts bénévolement et y œuvra jusqu’à la fin du XIXème, sauf pendant la Révolution.
Que de choses à voir, que de choses à visiter, que de choses à apprendre et à raconter… Il y en a tellement ! Nous sommes obligés d’arrêter là la visite car l’heure tourne inévitablement et nous retournons vers Le Baluchon pour d’autres aventures…
En espérant que Collonges-la-Rouge vous a plu comme elle nous a plu !
Merci de votre visite !
Claire-Cerise
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